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Quel visage pour l'aéroport du 3ème millénaire ?

6 min Publié le

L’expérience du voyage aérien se vit autant dans les airs qu’au sol. Sur la terre ferme, l’aéroport se transforme année après année en intégrant de nouvelles technologies. Objectif ? Optimiser les opérations et améliorer l’expérience voyageurs.

Les aéroports n’ont jamais été aussi fréquentés : le trafic mondial de passagers s’est établi à 8,8 milliards en 2018, soit une hausse de 6,4 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de ceux qui en accueillent au moins 40 millions par an est passé de 16 en 2008 à 54 l’an passé.

L’ère des « aérotropolis »

Au-delà de leur vocation première – accueillir des passagers – l’importance des aéroports au cœur des territoires est telle qu’elle a fait émerger un nouveau concept ces dernières années, celui d’aérotropolis. Soit des villes-aéroports, qui deviennent des vecteurs majeurs de projets locaux de développement urbain et d’implantation des entreprises. Immobilier de bureaux et d’habitation, structures d’enseignement et d’accès aux soins, restauration, shopping et loisirs, centres de conférences, etc. : les nouvelles agglomérations aéroportuaires pourvoient à tous les besoins.

Pour assumer ce statut de pôle d’attractivité, et afin d’accueillir toujours mieux les passagers et les opérateurs, les aéroports évoluent et cultivent leur dimension high-tech et connectée.

Des « villes-aéroports » écolo

L’aéroport du futur sera également écolo. La mobilisation est déjà forte pour réduire l’empreinte environnementale du secteur. Le recours aux véhicules électriques se développe, s’agissant des navettes de transport passagers ou des équipements d’assistance aéroportuaire. Les projets d’amélioration de la gestion des déchets se multiplient, par exemple avec l’expérimentation de solutions de vidage automatique des bouteilles d’eau aux contrôles de sécurité en vue de leur recyclage.

L’aéroport du futur sera intelligent ou ne sera pas

La promesse du « smart airport » de proposer une offre de services orientée vers le confort de ses clients se matérialise déjà, et devrait s’accentuer dans les années à venir. Dans le domaine des transports notamment, où le digital constitue un levier de simplification pour les passagers, a fortiori quand il est associé à la robotique.

C’est le cas à Lyon Saint-Exupéry. Il y est possible de réserver sa place de parking en ligne avant de déposer sa voiture dans un box dédié. Celle-ci est alors prise en charge par un robot voiturier, baptisé Stan qui s’occupe de la garer automatiquement dans une aire sécurisée. La même plateforme a par ailleurs lancé en 2019 une place de marché numérique permettant de réserver en ligne un taxi, une voiture électrique ou son trajet de train, de bus, etc., depuis ou vers l’aéroport.

Quand l’IA entre en piste

L’intelligence artificielle trouve un autre domaine d’application s’agissant de la gestion des opérations autour des avions en piste lors de leur temps de rotation. A Londres Gatwick, un projet expérimental est lancé et consiste à utiliser les installations caméra existantes pour recueillir et analyser les étapes de la « butée avion » – nettoyage, ravitaillement, chargement et déchargement des bagages, etc. Avec l’objectif d’améliorer la gestion des aléas et la coordination entre les différents intervenants.

Pour un parcours sans coutures

Un « driver » majeur de l’innovation dans les aéroports concerne l’optimisation du parcours passager au sol, non seulement un vecteur d’amélioration de l’expérience client mais aussi de rationalisation dans la gestion des opérations. Les systèmes biométriques comptent parmi les technologies les plus explorées : elles permettront à terme de générer un identifiant valable pour tous les points d’accès de l’aéroport, aux contrôles frontaliers notamment. Plus besoin pour le passager de sortir sa carte d’embarquement et son passeport de façon intempestive, la reconnaissance se fait par l’intermédiaire de caméras.

 

Pour les aider dans leur parcours, les voyageurs pourront de plus en plus s’appuyer sur l’assistance de chatbots à l’avenir. Carburant à l’intelligence artificielle, ces robots conversationnels se déploient déjà dans certains aéroports, comme à Lyon Saint-Exupéry et à Londres Gatwick, répondant en moyenne à 80-90 % des requêtes des utilisateurs – une performance destinée à s’améliorer avec le temps.

En cohérence avec les usages des passagers, le futur de l’aéroport passe plus que jamais par une digitalisation des services et des opérations.