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Vers une nouvelle économie circulaire de l'eau ?

6 min Publié le

L’eau est une ressource rare et précieuse. Alors que les pénuries menacent la planète à long terme et que la pression du changement climatique se renforce, la réutilisation des eaux souillées apparaît comme un enjeu majeur. Le point sur l’émergence d’une économie circulaire de l’eau. 

L’eau, trop souvent occultée dans les débats sur l’écologie, est un enjeu majeur pour la planète. Environ 80% des eaux usées dans le monde sont rejetées dans l’environnement sans aucun traitement. Ce chiffre s’élève à 92% en moyenne dans les pays à faible revenu. Dans de nombreuses parties du monde, des eaux polluées de bactéries, de solvants, de phosphore ou de nitrates sont déversées dans les fleuves et rivières causant de graves dommages à l’environnement et à la santé humaine, mais aussi à la productivité économique des territoires.  

 

Les eaux souillées : le « nouvel or noir » ? 

Dans un rapport publié en 2017, l’ONU appelait à reconsidérer ces eaux souillées. Et si elles pouvait devenir un « nouvel or noir » ? « Les eaux usées ont été longtemps considérées comme un fardeau en matière d’assainissement, lorsqu’elles ne sont pas tout simplement ignorées. Avec la raréfaction de l’eau dans plusieurs régions, cette situation connaît une évolution, et on reconnaît de plus en plus l’importance de la collecte, du traitement et de la réutilisation des eaux usées », estimait Irina Bokova, ancienne directrice générale de l’UNESCO. 

Alors que la ressource va se raréfier, sous la pression notamment du changement climatique, la valorisation des eaux souillées représente un enjeu capital. Le défi actuel est de trouver un modèle économique vertueux à cette économie circulaire. Comme le souligne le rapport de l’ONU, « la réutilisation de l’eau devient plus faisable du point de vue économique si le point de réutilisation est proche du point de production. »

C’est tout le sens de la démarche entreprise par VINCI Airports au Brésil. 

 

Zéro rejet liquide à l’aéroport de Salvador 

En effet, grâce à la station d’épuration mise en place à l’aéroport de Salvador Bahia, deux millions de m3 d’eau (soit l’équivalent de 800 piscines olympiques) seront économisés en une décennie. Inauguré en 2018, cet équipement permet de traiter sur place 100% des effluents et fait de l’aéroport l’un des rares à avoir déjà atteint le « zéro rejet liquide ». L’eau traitée est réutilisée pour les toilettes, le jardinage, les pompiers, les travaux en cours à l’aéroport ou les tours de refroidissement. Un cas d’école d’économie circulaire dans le petit cycle de l’eau. 

« La station d’épuration utilise l’une des avancées les plus récentes dans le traitement des effluents : les membranes d’ultrafiltration, qui garantissent une plus grande efficacité dans l’élimination de la charge organique en fin de processus», explique le directeur de l’environnement de l’aéroport de Salvador Bahia, Rodrigo Tavares. « Nous sommes le seul aéroport du Brésil à utiliser ce type de technologie. Ce qui démontre notre engagement en faveur du développement durable. » Un engagement récompensé puisque l’aéroport, intégré au réseau de VINCI Airports depuis 2018, a été primé lors de la dernière édition de l’ACI-LAC Green Airport Recognition pour son traitement des eaux usées. 

Le combat pour l’eau chez VINCI Airports 

L’exemple de Salvador est à l’image de l’effort entrepris par VINCI Airports dans l’ensemble de son réseau de 45 aéroports à travers le monde. Après une première série d’objectifs atteints sur la période 2015-2020, de nouveaux engagements pour l’environnement ont été pris à l’horizon 2030. L’un d’entre eux consiste à diviser par deux les consommations d’eau par passager accueilli dans les aéroports du réseau grâce à différents leviers : l’installation de systèmes de collecte et de traitement des eaux usées, mais aussi de sanitaires économes, ainsi que le recours à de nouvelles techniques de terrassement permettant de réduire de 40% la quantité d’eau nécessaire pour l’arrosage des pistes.  

 

Au final, depuis les années 1980, l’utilisation de l’eau dans le monde augmente chaque année d’environ 1%. Si rien n’est fait, ce rythme périlleux pour l’écosystème devrait se maintenir jusqu’en 2050, prévoit l’UNESCO. Le temps est venu d’infléchir la courbe.