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Positive Mobility

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Après l’urgence sanitaire : l’impératif environnemental

7 min Publié le

A l’heure où j’écris ces lignes, quatre milliards d’êtres humains subissent ou ont subi des mesures de confinement pour faire face à la pandémie de Covid-19. Cette crise sanitaire sans précédent à l’époque moderne se double d’une crise économique dont on commence à mesurer l’ampleur.

Chez VINCI Concessions, nos opérations ne sont bien sûr pas épargnées par ces événements. Tout en appliquant strictement les consignes sanitaires édictées par les autorités dans chaque pays, nos équipes ont été pleinement mobilisées pour garantir la continuité de la mission de service public que nous portons : maintenir ouvertes et fonctionnelles les infrastructures aériennes, routières et ferroviaires indispensables aux circulations essentielles dans les territoires que nous desservons – transport des personnels soignants et des malades, trajets des professionnels mobilisés par la crise, acheminement des matériels et biens de consommation de première nécessité. Aujourd’hui, le trafic reprend progressivement sur l’ensemble de nos concessions, dans le respect des meilleures conditions sanitaires.

Dans ce contexte exceptionnel, et tout en parant au plus urgent, il me semble cependant important de conserver notre capacité à prendre du recul. A anticiper et à penser à long terme. Deux réflexions me semblent ainsi fondamentales si l’on commence à se projeter dans l’après-pandémie.

La première, c’est que cette crise démontre à nouveau l’importance vitale de la mobilité dans nos sociétés contemporaines. On le constate aisément dans les territoires soumis à un strict confinement : sans libre circulation des personnes et des biens, l’économie s’arrête de fonctionner. Or, j’ai la conviction que, à l’issue de la crise, les problèmes révélés crûment par des chaines d’approvisionnement trop dépendantes d’une poignée de fournisseurs extrêmement distants ne se résoudront pas par un arrêt de la mondialisation, mais par une mondialisation optimisée. J’imagine ainsi une reconfiguration des circuits logistiques qui combinera qualité, proximité et sécurité par un maillage plus fin des territoires avec une redondance des sources – des réseaux d’approvisionnement plus décentralisés sur le modèle du réseau internet où, quand un nœud de communication flanche, les données sont aussitôt re-routées vers d’autres nœuds pour terminer leur parcours. Cette perspective annonce des besoins accrus en infrastructures de mobilité plus étendues, plus efficaces et surtout plus réactives, capables de traiter de façon rentable des flux peut-être moins concentrés qu’avant la crise mais pas moins volumineux.

Pour rebondir économiquement et socialement, les territoires auront demain plus que jamais besoin de tels outils au service de leur développement durable. Et c’est à cela que nous préparent, notamment, nos investissements dans les infrastructures intelligentes : des processus, des applications et des équipements innovants pour prévenir les risques de congestion, fluidifier les circulations, et s’adapter en temps réel à l’évolution des flux de personnes et de marchandises – leurs volumes, leurs natures, leurs provenances et destinations.

La seconde réflexion que je souhaite partager ici, c’est que, derrière la crise sanitaire, le défi climatique demeure. Journée de la Terre, One Planet Summit, Journée mondiale de l’Environnement, etc. : en ce printemps 2020, de nombreux rendez-vous importants devaient réunir décideurs économiques et politiques internationaux pour avancer sur cette question essentielle. Pandémie oblige, ces événements ont été remis à plus tard. Cela ne doit pas pour autant remettre en cause l’engagement des acteurs publics et privés – et en particulier celui des entreprises.

Chez VINCI Concessions, en tout cas, nous n’avons pas l’intention de revenir sur notre stratégie volontariste en la matière. Car de notre point de vue, loin d’être antinomiques, les notions de développement durable et d’accroissement des mobilités sont au contraire parfaitement complémentaires – voire nécessaires l’une à l’autre. D’un côté, nous savons que la pérennité de nos activités au cours de la décennie à venir dépendra de plus en plus de leur acceptabilité sociale et environnementale. De l’autre, nous sommes convaincus que la transition écologique et énergétique réelle ne pourra pas s’accomplir sans un moteur économique assez puissant pour « tracter » les investissements et les innovations nécessaires ‑ et donc sans l’assise d’une mobilité fluide et fiable.

Toutes nos initiatives s’inscrivent dans cette stratégie et cette vision à long terme. En intégrant les principes de l’écoconception en amont de nos projets de construction, d’extension et de rénovation. En développant les énergies renouvelables et l’autoconsommation sur nos plateformes. En formant nos équipes aux enjeux environnementaux. Mais aussi en étant une force de proposition auprès de nos régulateurs, de nos clients et de nos partenaires, à l’image de la tarification environnementale adaptée aux redevances aéroportuaires que nous avons décidé de promouvoir auprès des autorités et compagnies aériennes dans l’ensemble du réseau VINCI Airports.

Parce que la mobilité est vitale pour l’économie des territoires et la vie de leurs habitants, nous n’avons pas d’autre choix que d’investir dans les moyens de la garantir durablement. Loin d’être une contrainte pour nos opérations, l’adaptation et l’innovation au service de l’environnement représentent même un formidable gisement d’opportunités : pour développer des emplois et métiers nouveaux ; pour gagner en efficacité, en productivité ; pour créer durablement de la valeur.

Cela passe par des infrastructures efficaces, faiblement émettrices de CO2, respectueuses de leurs écosystèmes directs – en un mot : résilientes. Des infrastructures armées pour faire face aux crises à court comme à long terme. Chez VINCI Concessions, nous travaillons et investissons dans ce but depuis de nombreuses années. Loin de freiner nos ambitions, les récents événements ne font que renforcer notre conviction qu’il faut aller plus vite et plus loin. Dès aujourd’hui.

 

Nicolas Notebaert, directeur général de VINCI Concessions