Pays, régions et territoires ont plus que jamais besoin de rayonner. Leurs enjeux d’image sont d’autant plus forts que la compétition s’intensifie. Il s’agit non seulement d’attirer des touristes, mais aussi de convaincre des entreprises, des investisseurs, des étudiants, des chercheurs et des innovateurs de s’installer dans leur zone d’influence et d’y préparer l’avenir. à l’image de la marque « France » déposée dès 2008 par le gouvernement français, de plus en plus de territoires se positionnent comme des marques en déployant des stratégies d’identité, de marketing et de communication inspirées du secteur privé, La valeur de ces marques territoriales fait même l’objet de classements mondiaux comme, par exemple, le Country Index de FutureBrand.

Mais qu’est-ce qui constitue, aujourd’hui, une marque-pays forte ? Qu’est ce qui lui donne de la valeur ? Dans notre monde globalisé, aux économies sans cesse plus interconnectées, il est un facteur qui joue désormais un rôle déterminant : la mobilité.

Chez VINCI Concessions, en tant que partenaire des territoires, nous en sommes les premiers témoins et les acteurs directs. Ainsi, c’est par la modernisation de l’aéroport international de Belgrade, confiée à VINCI Airports, que la Serbie a décidé d’accompagner sa nouvelle stratégie de rayonnement culturel et économique en Europe, baptisée « Future Serbia ». Signe du caractère stratégique de ce projet, il a été inauguré en juillet dernier en présence de deux chefs d’état, le président serbe M. Vučić, et son homologue français M. Macron. Autre exemple : si le Portugal a réussi à dépasser la crise financière de 2008, c’est largement grâce un essor touristique rendu possible grâce aux 150 nouvelles routes aériennes ouvertes par VINCI Airports depuis 2012, et aux retombées en matière d’emplois que ce coup d’accélérateur a générées.

Mais l’impact n’est pas uniquement économique : la mobilité accompagne aussi le prestige d’une région. Ainsi, ce n’est pas un hasard si la ville Lyon a intégré la prestigieuse sélection établie par le New York Times des 50 lieux à visiter dans le monde (devant Los Angeles ou Hong-Kong !) l’année même où son aéroport a été consacré n°1 en Europe dans le classement de l’Airport Council International (ACI).

Ces mêmes enjeux de rayonnement incitent les nations à se lancer dans la course à l’organisation des grands événements internationaux. Un phénomène qu’illustre la visibilité mondiale acquise par la région du Kansai, au Japon, depuis la mise en place d’une politique pro-active de développement de ses aéroports : après le G20 en juin dernier, Osaka accueille en septembre la coupe du monde de Rugby, participera aux Jeux olympiques de 2020 et recevra l’Exposition universelle en 2025.

Puissance économique, visibilité internationale et rayonnement culturel : c’est la définition même du soft power, qui se construit avant tout par une large coopération entre parties prenantes publiques et privées, à laquelle VINCI Concessions et VINCI Airports prennent toute leur part. En tant qu’experts des infrastructures et des services de mobilité, nous travaillons avec les gouvernements, pour comprendre leur vision et l’incarner dans les aéroports, les routes et les voies ferrées que nous opérons.

Cela, bien sûr, sans perdre de vue l’essentiel : la mobilité est au cœur de la promesse que peuvent faire régions et pays à leurs habitants. Qualité de vie, accès à l’emploi, à la culture et au voyage, sont directement corrélés à l’étendue des infrastructures de transport et de logistique qui irriguent un territoire donné. Bref, derrière l’enjeu « macro » et géopolitique, la mobilité est d’abord et avant tout un enjeu humain.

Nicolas Notebaert, directeur général de VINCI Concessions