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Concilier développement aéroportuaire et responsabilité environnementale, c’est possible !

4 min Publié le

Peut-on concilier croissance du trafic aérien et exigences environnementales ?

Plusieurs projets en cours montrent qu’il est possible de faire avancer ensemble mobilité et protection de l’environnement.

Rendez-vous à Lisbonne : ses charmants belvédères, son tramway à flanc de colline, ses odeurs de sardinade, ses accords de fado… Ces dernières années, la capitale portugaise est (re)devenue une des places fortes du tourisme européen. Mais c’est aussi l’un des grands hubs numériques du continent, où les jeunes entrepreneurs se ruent pour créer leur start-up. Conséquence de la hype qui s’est emparée des ruelles lisboètes : l’aéroport Humberto Delgado se rapproche de sa pleine capacité. En six ans, le trafic a tout simplement doublé : en 2012, 15 millions de passagers transitaient par la plateforme ; ils étaient près de 30 millions en 2018.

Le même constat est alors partagé par le gouvernement portugais, la companige aérienne nationale TAP et l’ensemble de la filière touristique : un seul aéroport ne peut plus suffire.

Après deux ans de travail en concertation avec les différentes parties prenantes locales, VINCI Airports, qui a acquis en 2012 ANA, concessionnaire de dix aéroports portugais dont celui de Lisbonne, signe un accord avec le gouvernement portugais portant sur le financement de l’augmentation de la capacité aéroportuaire à Lisbonne qui consiste notamment à reconvertir un aéroport militaire déjà existant à Montijo, à 25 kms du centre-ville.

Le défi était double : d’une part, accompagner la forte croissance du trafic aérien et de l’autre, minimiser l’impact environnemental de cette extension. Comment résoudre cette quadrature du cercle ? Plutôt que de construire un nouvel aéroport, reconfigurer l’ancienne base militaire voisine est apparu comme la meilleure solution. Le site de Montijo appartient à l’armée de l’air portugaise et accueillait déjà des avions depuis 1952. D’ici à 2022, un nouveau bâtiment de 90 000 mètres carrés encadrera les pistes déjà présentes. Ce projet aéroportuaire « va enfin régler l’un des principaux problèmes du développement économique dans ce pays», s’est enthousiasmé Fernando Medina, le maire de Lisbonne.

 

Optimiser plutôt qu’étendre

Adapter un lieu existant plutôt que partir de zéro : la même logique prévaut à l’aéroport de Londres-Gatwick qui a rejoint le réseau VINCI Airports au printemps 2019. Dans un contexte de progression continue du trafic et alors que la mégapole londonienne ultra-dense ne permet pas de construire de nouveaux ensembles, la direction de Gatwick fait le pari d’une optimisation des infrastructures existantes.

En juillet dernier, un plan directeur sur 15 ans a été publié : il définit la manière dont l’aéroport pourrait se développer de manière durable, lui qui accueille plus de 46 millions de passagers par an. Deux mesures phares : le recours aux nouvelles technologies pour exploiter au mieux la piste principale et l’utilisation en service «régulier» d’une piste de secours jusqu’ici réservée au dégagement.

 

Se concerter avec les acteurs locaux

Ce projet est le fruit d’une grande consultation publique. Pendant 12 semaines, Gatwick a mené une enquête auprès des acteurs locaux, recueillant plus de 5000 réponses. Deux tiers des répondants ont approuvé cette idée «d’utiliser au mieux les pistes existantes». Londres-Gatwick compte ainsi poursuivre sur la voie de l’excellence écologique. Rappelons que l’aéroport est accrédité ACA (Airport Carbon Accreditation) au niveau 3+, ce qui atteste de sa neutralité carbone et s’inscrit pleinement dans la politique environnementale AirPact que VINCI Airports déploie depuis 2015 dans son réseau

Cette politique, volontariste et pionnière au sein du secteur, a permis d’atteindre un premier palier avec une réduction de 20% en 4 ans de l’empreinte carbone sur l’ensemble des plateformes du réseau. Les nouveaux objectifs sont encore plus ambitieux : diviser par 2 l’empreinte carbone d’ici 2030 et atteindre le zéro émission nette d’ici 2050. Preuve qu’en associant innovation et mobilisation collective, il possible de grandir sans grossir et de concilier mobilité et protection de l’environnement.