Last minute
01

OMA, dont le principal actionnaire est VINCI Airports, ...

02

VINCI Highways remporte deux contrats de services de ...

03

Au Pérou, VINCI Highways lance une nouvelle phase du ...

Les plus vus
01

La quête de l'avion silencieux

02

Brésil : huit aéroports pour accompagner le ...

03

La mobilité multimodale, une réalité pour ...

Rennes redécolle

6 min Publié le

Après les deux mois de confinement, l’aéroport Rennes Bretagne a repris progressivement son activité depuis le 11 mai dernier et relève de nouveaux défis. Reportage sur un site qui joue un rôle moteur dans le dynamisme régional.

Le groupe de cinq personnes se dirige vers la porte d’embarquement. Des collègues d’une entreprise de la région rennaise. Leur vol part pour Lyon dans trente minutes. La conversation animée, le son si caractéristique des roulettes des valises sur le sol, le dernier coup de téléphone avant le décollage… autant de sons familiers qui, aujourd’hui, résonnent d’une manière bien particulière : après le confinement, l’aéroport de Rennes a repris, depuis le 15 juin, son activité de vols commerciaux. Cette scène classique prend soudain des allures exceptionnelles.

L’infrastructure, opérée par VINCI Airports et la Chambre de commerce et d’industrie d’Ille et Vilaine est capable d’accueillir 850 000 passagers par an et d’assurer une quinzaine de liaisons directes en France comme en Europe. Pendant plus de trois mois, bien qu’il n’ait pas fermé, l’aéroport n’aura pas vu de passagers. « Nous avons mené des travaux d’aménagement des pistes durant la crise sanitaire et accueilli parfois des vols médicaux d’urgence, explique Nathalie Ricard, directrice de l’aéroport, le site n’était donc pas complètement inactif. Mais nous n’assurions bien sûr aucun liaison aérienne commerciale. »

Le trafic a repris progressivement, à partir du 11 mai, avec le transport de fret et dès le 15 juin, les vols commerciaux vers Lyon ont accueilli des passagers. « L’aéroport avait déjà connu des interruptions d’activité, comme lors de l’éruption du volcan islandais Eyjafjöll en 2010 mais, avec la COVID-19, la situation était bien différente : il s’agissait d’une restriction de mouvement et de fermeture des frontières. Les passagers n’étaient pas bloqués au sol. Ils n’étaient tout simplement pas autorisés à se déplacer librement sur le territoire ou à le quitter. Nous avons connu une chute d’activité de 100 % ! Une situation inédite, » poursuit Nathalie Ricard.

La santé et la sécurité d’abord

La reprise était donc très attendue mais soulevait également de nombreuses interrogations. Les voyageurs seront-ils au rendez-vous ? Comment réagiront les compagnies ? Comment organiser un retour vers la normale ? « Notre préoccupation majeure a d’abord été la santé de tous, détaille Nathalie Ricard. Nous avons donc réuni toutes les conditions sanitaires : port du masque obligatoire, de la porte d’entrée à la porte d’arrivée, gel hydroalcolique, nettoyage renforcé des points de contact, distanciation sociale … » Le tout soutenu par une communication active, qu’il s’agisse d’affichage, d’annonces vocales régulières ou de l’orientation des passagers par des équipes dédiées.

 

Coté trafic, le retour vers une activité normale s’est précisé, étape par étape. « Les vols domestiques ont redémarré en premier. De plus, ces vacances ont été marquées par une redécouverte du tourisme en France. Nous sommes une porte d’entrée vers la Bretagne et nous en avons bénéficié.» Depuis début juillet, les compagnies Air France, EasyJet et Volotea ont repris toutes leurs destinations domestiques. et ont même ouvert de nouvelles lignes vers Biarritz ou la Corse. Les destinations européennes comme Genève ou Amsterdam reprennent progressivement.

 

Contribuer à l’offre de mobilité

Mais l’actualité du secteur aérien n’est jamais figée. Après la crise sanitaire, un nouveau sujet s’est imposé dans le contexte global : la suppression des vols intérieurs quand une liaison en train d’une durée inférieure à 2 h 30 est possible. Les équipes de Rennes portent un regard apaisé et constructif sur cette évolution possible. « Nous nous voyons comme un maillon de la chaîne de la mobilité en Bretagne. Et dans une chaîne, les maillons sont liés et non pas opposés. Le TGV en est un mais notre offre répond à d’autres besoins, notamment en proposant des liaisons tranversales domestiques ou européennes ou des connexions vers des destinations lointaines par le biais de hubs européens, indispensables à au rayonnement de la métropole rennaise. L’intermodalité sera la réponse de demain, pas l’opposition stérile des différentes solutions. »

Quant à la responsabilité environnementale, elle était déjà un enjeu phare pour l’infrastructure. L’aéroport de Rennes ne cesse de réduire son empreinte carbone, année après année. « C’est un défi collectif, nous y prenons notre part, » affirme Nathalie Ricard.

 

Contribuer au développement local

Aujourd’hui, la reprise post COVID-19 est donc réelle même si la situation reste encore instable, notamment pour les vols internationaux, et appelle au réalisme. « Mais les équipes sont très motivées, Nos passagers sont de retour, heureux de voyager pour affaires ou pour rendre visite à des proches après deux mois d’éloignement forcé. Nos collaborateurs, nos voyageurs sont majoritairement des locaux. Nous voulons continuer à jouer pleinement notre rôle dans le développement et le dynamisme économique de la région, » conclut Nathalie Ricard.