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Comment voyager avec moins de plastique ?

6 min Publié le

Chacun peut agir pour réduire sa consommation de plastique au quotidien. Notamment lors de ses déplacements. Cela passe autant par la responsabilisation des voyageurs, que par les solutions proposées par les entreprises du transport, qu’elles soient gestionnaires d’infrastructure ou fournisseurs de service. L’ensemble des acteurs adaptent ses modèles et services pour faire face au défi de taille que représente l’impact du plastique pour l’environnement.

À ce jour, un tiers des déchets plastiques finit chaque année dans les sols, les forêts, les mers et les océans, selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF). Pour inverser la tendance, les habitudes doivent changer dans notre vie de tous les jours, de manière durable. Dans les transports, c’est un travail collaboratif qui commence par les voyageurs.

Savoir dire non au plastique

Dans une étude sur le plastique à usage unique, l’ONU relève qu’en 2015, sur les 400 millions de tonnes de plastique produites dans le monde, la majorité (36%) correspond à des emballages uniques. Un type de déchets générés notamment au moment des collations prises sur le pouce : bouteilles, barquettes, bols, pailles, sacs en plastique, etc.

A l’heure des pauses casse-croûte sur la route, dans les gares et les aéroports, un premier moyen de lutte contre le plastique consiste à privilégier les produits emballés dans des matières biodégradables comme le carton, de plus en plus souvent disponibles dans les chaînes de restauration de voyage. Et si l’on se prépare soi-même un pique-nique, on préferera les gourdes en inox et sans bisphénol, les thermos, les récipients et boîtes en verre, ainsi que les couverts en métal ou en bois (non emballés dans du plastique !).

Trier pour recycler

La prise de conscience gagne les acteurs de la chaîne du voyage et du transport. Cela se vérifie notamment dans l’aérien où, encore récemment, chaque passager en cabine générait plus de 1,4 kg de déchets par vol (d’après l’IATA). Air France, par exemple, a réussi à diminuer ses déchets de 4%, et à recycler ou revaloriser 90% de ses déchets non dangereux, dont le plastique. Les casques audio distribués aux passagers ? Auparavant jetés après chaque vol, il sont désormais collectés puis, suivant leur état, recyclés ou reconditionnés. Au cours des huit dernières années, cela a représenté quelque 13 millions de casques réutilisés.

Des systèmes de tri novateurs

Mais les gestionnaires d’infrastructures ne sont pas en reste. A l’image de VINCI Airports, qui s’est associé à VINCI Énergies pour un challenge d’innovation sur le recyclage des déchets lors du salon Vivatech 2019. Le défi concernait la gestion des déchets – notamment plastiques – au poste d’inspection filtrage, où les effets personnels et les bagages cabines des voyageurs sont inspectés avant l’embarquement à bord des avions. La solution proposée par Greedy Station, la start-up retenue par VINCI Airports : un tri optique automatique par capteur à reconnaissance visuelle des déchets jetés en collecteur unique suite à l’inspection, afin d’isoler ceux qui seront recyclés.

Ce système de tri novateur sera bientôt déployé en mode pilote à l’aéroport de Lisbonne. Si l’expérience est concluante, elle devrait s’étendre progressivement à l’ensemble des aéroports gérés par VINCI Airports, qui recyclent ou revalorise déjà 42 % des déchets générés par les passagers.

Dans le même esprit, VINCI Airports travaille avec la start-up Lemon Tri (également présente sur le stand VINCI lors du salon Vivatech 2019) : baptisée Liquid et installée fin novembre au sein de l’aéroport de Toulon-Hyères, sa machine de recyclage facilitera la collecte des bouteilles plastiques, qui seront automatiquement triées, compactées et séparées de leur liquide.

L’aéroport de Londres Gatwick, pionnier en matière de recyclage

Enfin, on notera aussi l’engagement majeur de Londres-Gatwick, qui a rejoint VINCI Airports début 2019. Déjà en phase avec l’ambitieuse politique environnementale du réseau, l’aéroport britannique a investi 5 millions d’euros sur un circuit complet de recyclage, avec notamment des équipes dédiées au tri sur tapis roulant des déchets issu des cabines. Gatwick se place en pionnier européen dans ce domaine, et vise un taux de recyclage de ses déchets de 70% d’ici 2020.

Accompagner la prise de conscience

La chasse aux plastiques inutiles devrait cependant concerner toutes les entreprises – à tous les niveaux et dans tous les secteurs. C’est la raison pour laquelle VINCI Concessions a lancé un challenge auprès de ses collaborateurs du monde entier. L’initiative « IdeasVsPlastic » a permi de recueillir plus de 250 idées novatrices pour produire, utiliser, vendre et gaspiller moins de plastiques dans les infrastructures que l’entreprise gère et opère. Les projets couvrent un large éventail de problématiques – depuis le recyclage des vestes professionnelles usagées en sacs jusqu’à la mise au point d’une alternative à l’emballage plastique des bagages grâce à un système de cordes de bâches en toile. Les meilleures idées des collaborateurs seront évaluées par un panel d’experts et de responsables environnement qui déterminera leur faisabilité et leur mode de mise en œuvre.

 

C’est ici tout l’enjeu et le rôle essentiel des projets d’innovation : imaginer de nouvelles solutions permettant de soutenir l’adoption de gestes simples. Des gestes qui, adoptés collectivement, permettent de lutter efficacement contre les impacts négatifs du plastique sur l’environnement.