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Transport et mobilité : en route pour la parité ?

7 min Publié le

Si les métiers du transport et de la mobilité sont, historiquement et en grande majorité, exercés par des hommes, des études récentes montrent que certaines professions sont en voie de féminisation. Où en sommes-nous exactement ? Le point sur la mixité, les initiatives engagées pour favoriser la représentativité des femmes dans le secteur et tour d’horizon – non exhaustif – sur celles qui ont réussi.

 

Est-ce par habitude sociétale ou par méconnaissance des filières que les jeunes femmes ont tendance à se détourner des professions de l’industrie des transports ? Probablement un peu des deux. Dans tous les cas, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En France, la part des femmes dans le secteur des transports s’élève à 26,23% (source Eurostat Labour Force). Et à l’échelle européenne, le taux est encore plus faible avec seulement 22%, dont 14% dans les transports terrestres et 20% dans le maritime.

 

Un bon élève : l’aérien

Leur présence est plus marquée dans l’aérien avec un taux de féminisation de 40%. Un secteur qui évolue doucement mais sûrement puisqu’en 10 ans, de 2007 à 2017 le pourcentage de femmes occupant un poste dans l’industrie aéronautique sur le territoire français est passé de 18% à 23%, selon le Gifas (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales), pour atteindre 25% en 2018.

 

« Un mouvement de fond »

Bien que cette hausse soit encourageante, les professionnels du recrutement peinent à trouver des candidates. La raison ? Un manque d’informations sur les débouchés professionnels. « C’est dommage que ces postes ne soient pas suffisamment connus auprès des jeunes diplômés. En même temps, la féminisation des métiers est aussi un mouvement de fond qui peut pallier certains besoins », explique Sébastien Perdereau, manager au cabinet Michael Page, cité par Le Parisien. En effet, certains diplômes peuvent se targuer d’avoir une répartition filles-garçons équitable. « Si vous regardez la composition des masters supply chain, on est à l’équilibre avec même, pour certains, une dominante de filles, comme à l’université Paris-Dauphine », note-t-il. Et d’ajouter : « Ce secteur gagne en reconnaissance, mais n’a pas encore la notoriété qu’il mérite. »

 

Renforcer la formation managériale des femmes

Une notoriété qui fait pourtant son chemin. Depuis quelque temps, un vent de féminisation souffle sur de plus en plus d’entreprises du secteur des transports et de la mobilité.  Par exemple, chez VINCI Concessions, en 2018, les femmes représentaient environ 32% des effectifs – un chiffre qui augmente dans les postes d’encadrement pour atteindre 35%. Avec l’objectif de doubler, en deux ans, le nombre de femmes dans les comités de direction et les comités exécutifs de chaque division, et de renforcer la formation managériale des femmes. Un plan d’action en faveur de l’égalité professionnelle a également permis la mise en œuvre de plusieurs actions allant de la formation « leadership », à la lutte contre la discrimination à l’embauche.

Des associations en pointe

Autre signe que les choses avancent : les associations qui œuvrent en faveur de la parité et de la représentativité des femmes se sont multipliées ces dernières années. C’est le cas par exemple avec l’ONG britannique Women in Transport qui tente de promouvoir la présence des femmes dans le domaine en proposant des offres d’emploi, des événements ou encore des ateliers de développement personnel.

Son équivalent en France, Femmes en mouvement, rassemble également des professionnelles et des expertes de la mobilité et des transports. L’association entend démontrer que les femmes ont leur place dans un secteur en pleine mutation, et qu’elles ont aussi la légitimité nécessaire pour intervenir sur le sujet, en créant notamment un réseau transversal inter-organisations pour favoriser les carrières des femmes.

 

Susciter des vocations

Quant à Elles bougent, l’association a pour ambition de renforcer la mixité dans les entreprises des secteurs industriels et technologiques. Afin d’encourager les jeunes femmes à se tourner vers des professions du transport, l’association s’attèle à mieux faire connaître les différents métiers auprès des collégiennes, des lycéennes, des étudiantes, et à contribuer à une meilleure orientation des jeunes et une plus grande féminisation des métiers techniques. Pour cela, des actions sont organisées tout au long de l’année par les 22 délégations régionales. Ainsi, des visites d’entreprises sont régulièrement proposées de manière à faire découvrir la diversité de certains métiers liés au secteur, et pourquoi pas susciter des vocations.

De son côté, TUMI (The Transformation Urban Mobility Intiative), une ONG allemande, a publié à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, le 8 mars dernier, la première édition des 61 femmes « remarquables » dans l’industrie des transports, soit une galerie de portraits mettant en valeur le travail de chacune dans leur pays respectif.

 

« Un enjeu qui est juste »

Car certaines ont bel et bien réussi à s’affranchir des idées reçues en créant, par exemple, leur propre start-up. C’est le cas de Smahane Bouchlaghem qui a fondé Femme au volant, un service de VTC 100 % féminin, ou encore de Charlotte de Vilmorin qui a lancé Wheeliz, un site de location entre particuliers de voitures aménagées pour les personnes en fauteuil. Élue meilleur projet d’innovation sociale par la Commission Européenne, la société a même remporté plusieurs prix.

Et puis comment ne pas évoquer les noms d’Élisabeth Borne, devenue ministre des Transports après avoir dirigé la RATP ? Ou bien encore Anne-Marie-Couderc et Anne Rigail, respectivement présidente du Conseil d’administration et directrice générale d’Air France ? Ou bien encore celui de Laurence Battle, présidente du directoire de RATP Dev ‑ une filiale du groupe de transports publics dont le but est de développer le marché à l’international.  Interrogée dans le cadre d’une table ronde organisée par l’association Femmes en Mouvement en 2017, cette dernière disait vouloir donner plus de place à la diversité et à la mixité au sein de son entreprise : « Actuellement, il y a seulement 20% de femmes (25% parmi les managers). Il y a un vrai enjeu de féminisation et c’est un enjeu qui est juste ». Parions que d’ici quelque temps le manque de parité dans le secteur des transports appartiendra à une époque révolue.

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