Comment définissez-vous le plaisir de voyager et en quoi, selon vous, est-il irremplaçable ? Jean-François Rial : avant tout, je pense qu’il faut bien distinguer les notions de vacances et de voyage. Les vacances sont synonymes de repos, et l’on peut en profiter même en restant chez soi. Le voyage, et notamment le voyage d’agrément, c’est autre chose : ce peut être le plaisir d’apprendre en allant à la découverte d’une région, en faisant des rencontres, en approfondissant sa connaissance d’autres cultures ; ou un plaisir émotionnel, comme celui que l’on éprouve face à la beauté d’un paysage. Nicolas Notebaert : pour moi, le voyage est inhérent à la nature humaine, à la curiosité qui anime notre espèce depuis ses origines. Nous sommes fondamentalement des êtres sociaux qui avons besoin d’explorer notre environnement et de nouer des contacts. Ce trait de nature n’a fait d’ailleurs que s’amplifier au fil des siècles. Nos générations sont beaucoup plus mobiles que celles qui nous ont précédés : il devient de plus en plus rare, aujourd’hui, d’habiter et travailler toute sa vie au même endroit. C’est pourquoi voyager offre certes le plaisir d’aller à la rencontre de nouvelles personnes, mais aussi bien souvent celui de retrouver des personnes Entretien croisé Nicolas Notebaert, directeur général de VINCI Concessions, président de VINCI Airports Jean-François Rial, président-directeur général de Voyageurs du Monde et président de l’Office du Tourisme de Paris POsitive mobility 06 — 07